Qui êtes-vous ?

Ma photo
Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

lundi 28 novembre 2011

Comprendre avant d'intervenir

La première fois où j'ai créé un pictogramme, mon fils avait 3 ans. Je savais qu'il avait beaucoup d'énergie, qu'il n'avait pas de tolérance à la frustration et que je devais rendre les choses claires et limpides si je voulais arriver à un résultat.

Je ne savais pas encore que mon fils souffrait d'un TDAH et d'un trouble anxieux, mais mes antennes de maman avaient capté de l'information subliminale qui m'avait poussée à passer en mode intervention.

Je ne vous cacherai pas que je suis du type désorganisée. Je savais bien que si je voulais aider mon fils à devenir autonome, je devrais mettre en place une structure cohérente et stable.

J'ai créé mon premier pictogramme lorsque mon fils a commencé à prendre des pompes pour l'asthme. J'avais de la difficulté à intégrer ce nouvel élément dans sa routine du matin. Je me suis donc dit que les pictogrammes pouvaient devenir un outil utile.

J'ai utilisé ce premier outil quelques semaines... pour ensuite le laisser tomber. Ce fût la même chose pour tous les tableaux d'émulations, les calendriers de tâches et les to do listes adaptées pour les enfants. J'ai donné des autocollants, des tatouages, des bonbons. J'ai utilisé les estampes, la boîte à surprise, les coupons à échanger, l'argent Monopoly... J'ai aussi tenté le mode autoritaire, voire même militaire. Rien à faire!

Un an après le diagnostic de mon fils, je réalise bien que les outils que j'utilisais n'avaient aucune valeur. Ils n'avaient aucune valeur, car avant de pouvoir utiliser un outil avec un enfant souffrant de TDAH il faut d'abord comprendre l'origine du trouble.

Il faut comprendre que ces enfants ont énormément de difficulté à demeurer attentif à une tâche et à maintenir leur motivation à l'effectuer, surtout si cette tâche demande un effort mental soutenu. Il faut donc les aider à rester motivés et à persévérer.

Comme ils ont de la difficulté à rester attentif, il est irréaliste de croire qu'en leur affichant plusieurs images dans l'ordre d'exécution attendue, on arrivera à un résultat.

Je comprends — maintenant que j'ai lu, que j'ai consulté, que j'ai relu et que j'ai reconsulté — que je devais d'abord comprendre le fonctionnement neurologique de mon fils avant de tenter toute sorte de choses pour l'aider. Je dois accepter que son trouble soit permanent, qu'il changera de forme et qu'au moment où je croirai avoir trouvé LA recette miracle... je devrai me réajuster, voire même recommencer.

Je comprends qu'avant d'avoir une attente face à l'exécution d'une tâche, je dois d'abord valider que la tâche ait été bien comprise. Je dois la décortiquer en sous-tâches et être là à chaque étape pour en valider la compréhension et l'exécution.

Je comprend aussi que je ne pourrai pas tout intégrer en même temps, que je devrai y aller une tâche à la fois pour ensuite espérer arriver à une séquence complète.

Cette semaine, nous avons intégré de nouveaux pictogrammes qui fonctionnent à merveille et qui nous ont beaucoup aidés à rendre la routine de soirée moins... explosive!


Je suis vraiment tentée de placarder la maison de pictogrammes depuis que je vois que ceux intégrés la semaine passée fonctionnent... mais je m'en garderai bien, parce que j'ai compris : une tâche à la fois... un jour à la fois.

2 commentaires: