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Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

mardi 25 juin 2013

Première rencontre


Aujourd'hui était un grand jour.

Même si nous vivions l'expérience pour la quatrième fois, Papa Tupperware et moi étions fébrile depuis quelques jours. Nous avions avisé les enfants que nous ferions une belle rencontre aujourd'hui.

Princesse Tupperware aurait bien aimé nous accompagner, mais malheureusement, les enfants n'étaient pas autorisés à accompagner les parents. Nous sommes donc allé à la rencontre de MiniTupperware en amoureux.

Nous avions tellement hâte de savoir si tout se passait bien, si Mini avait tous ses morceaux, si son petit cœur battait sans problème et s'il allait nous faire l'honneur de nous laisser savoir s'il était fille ou garçon.

Bien sûr, vous savez comme moi que l'échographie pour le dépistage prénatal qui a lieu à 12 semaines ne permet pas de déterminer avec certitude le genre de l'enfant. Par contre, la technicienne peut faire une prédiction à 70%.

Je ne vous dirai pas ici si nous aurons une fille ou un garçon. Nous en attendrons la confirmation lors de l'échographie de morphologie qui aura lieu en août prochain. Comme la technicienne l'a si bien dit : n'achetez rien!

Par contre, je peux vous dire ceci : comme à chaque fois où j'ai vu mes enfants pour la première fois sur le petit écran, j'ai été impressionnée par la beauté du corps humain et par sa capacité à en fabriquer un autre. J'ai été submergée par ce sentiment étrange qu'au bout du compte, tout le processus était bien plus grand que nous!

Ceci étant dit, nous sommes revenu à la maison le cœur joyeux. Nous avons pris le temps de regarder les photos de l'échographie avec nos enfants et leur avons livré la prédiction de la technicienne en leur expliquant que cela pouvait changer. Mais comme le dis si bien Princesse Tupperware : l'important, c'est un bébé en santé! Hein maman?
 

jeudi 20 juin 2013

Saga chez les Tupperware (Deuxième partie)


Donc....

Comme je vous l'expliquais hier, notre vrai combat pour obtenir une place en service de garde pour Fiston s'est corsé à la fin mai, lors de l'inscription de Princesse Tupperware au dit service.

En effet, afin d'assurer une logistique familiale plus zen, nous avons inscrit Princesse à la même école que son frère. Les autres écoles de notre secteur étant pleines, nous n'avions pas d'autres choix de toute façon.

En remplissant le formulaire d'inscription, j'ai coché que notre fille utiliserait le service de garde matin et soir et j'ai avisé que je demanderais la même fréquentation pour Fiston. À notre avis, il avait fait la preuve qu'il était capable de demeurer à l'école en fin de journée et nous ne voyions pas pourquoi ça ne pourrait pas être ainsi le matin. J'attendais une réponse de la direction.

Entre-temps, j'ai contacté la dame responsable du transport scolaire à la commission scolaire afin de faire une demande d'accommodement de transport pour notre cocotte en prévision de mon congé de maternité qui commencerait avant la période des fêtes. Les heures de fréquentation de l'adaptation scolaire étant les mêmes que celles de l'adaptation scolaire, je ne voyais pas comment ma demande pouvait être refusée.

Et bien... elle fût refusée. La gentille dame du transport m'a expliqué que la règle était claire : pas de mélange de clientèle. « Vous savez Madame, on ne sait jamais comment ces enfants peuvent réagir. Nous ne voudrions pas que votre fille soit blessée. » Elle nous a tout de même offert de voir ce qu'elle pouvait faire pour nous, s'il y avait d'autres options.

Comme la dame était plutôt gentille, elle a pris quelques instants pour me poser quelques questions sur ma logistique familiale et les services auxquels j'avais droit. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je l'ai entendue me dire : « Ça pas d'allure! Laissez-moi contacter la direction afin que vous ayez accès au service de garde le matin pour vos deux enfants. »

Quelques jours plus tard, je recevais un appel m'avisant que notre demande avait été acceptée. La dame avait dû y aller d'un bel argumentaire, mais la direction acceptait de nous offrir le service... à partir de 7 h 30.

Malheureusement, notre demande stipulait que nous avions besoin du service dès 7 h. La dame de la commission scolaire a donc rappelé la direction. La réponse fut catégorique : hors de question!

Vous savez ce que la dame nous a dit? « Faites une plainte! Je vous donne le numéro de la dame qui se charge des plaintes et je lui transmets vos informations »

Et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés en processus de plainte pour 30 minutes de service de garde!

Certains trouveront peut-être que c'est excessif, mais voici ce que j'ai à leur répondre :

Nous n'avons pas choisi que notre fils soit en adaptation scolaire.

Nous n'avons pas choisi l'école où serait offert le programme.

Nous n'avons pas d'autres ressources pour prendre soin de nos enfants le matin et en fin de journée

Nous considérons que notre enfant handicapé (parce qu'il est reconnu comme handicapé au sens de la loi!) ne devrait en aucun temps être exclu d'un service en raison de son handicap.

Et finalement... 30 minutes peuvent facilement faire la différence entre « être à l'heure » et « être en retard » au boulot.

Ceci étant dit, nous savons très bien que Fiston aura besoin d'une période d'adaptation. Nous ne pouvons garantir que son comportement sera celui d'un enfant qui n'a pas de défis, mais n'ayant pas d'autres options, nous devrons lui faire confiance et le laisser prouver aux intervenants scolaires qu'ils ont eu tort de vouer l'expérience à l'échec avant même de l'avoir tentée.

Nous avons gagné notre cause auprès de la direction. L'accès dès 7 h est autorisé, mais conditionnel au bon fonctionnement de notre garçon. Comme il ne sert à rien de mettre la charrue devant les bœufs, nous verrons en septembre comment les choses se dérouleront.

D'ici là, les vacances arrivent et nous comptons bien en profiter!
 

En espérant ne pas devoir remettre les gants en septembre!
:)

mercredi 19 juin 2013

Saga chez les Tupperware (Première partie)


Il y a quelques mois déjà, je vous parlais d'un combat que je n'étais pas certaine de vouloir mener : celui qui ferait en sorte d'obtenir une place pour Fiston Tupperware au service de garde de son école.

Pour les parents d'enfants qui ont un cheminement scolaire régulier, la fréquentation dudit service en début et fin de journée va de soi (si les parents en ont besoin bien sûr!). Pour les parents d'enfants qui sont scolarisés en cheminement particulier, ce n'est pas un service acquis. En fait, c'est à la discrétion de la direction et des intervenants qui gravitent autour de l'enfant.

Dans notre cas, il était hors de question que Fiston ait un quelconque accès au service. Selon la direction, il était trop fragile et il n'y arriverait pas. Nous avions donc fait preuve de créativité afin de trouver des ressources pour que Fiston n'ait pas à rester à l'école en dehors des heures de scolarisation.

Au départ, ma mère s'occupait de lui le matin et en fin de journée si je n'étais pas rentrée du boulot. Malheureusement, les comportements de Fiston étant ce qu'ils sont, ma mère a fini par rendre son tablier de grand-maman-gardienne-à-tous-les-jours et nous avons du trouver une autre solution. J'ai d'abord fait modifier mon horaire de travail afin de commencer à travailler une heure plus tard, mais en terminant toujours à 13 h afin d'être revenue à la maison avant le retour de notre garçon. Par chance, mes patrons sont accommodants et ont accepté ma demande sans trop d'explications. Bien sûr, l'arrangement ne pouvant pas durer éternellement, je devais songer à un plan à plus long terme.

J'ai donc fait une demande à la direction afin que Fiston puisse fréquenter le service de garde en fin de journée, pendant 60 minutes, afin que je puisse récupérer l'heure perdue et ainsi assurer une présence au travail qui corresponde au poste dont je suis titulaire. Après plusieurs pourparlers, la direction a accepté de nous accommoder à raison de deux jours par semaine. Nous avons accepté leur offre en les avisant que nous ferions sous peu une demande visant à augmenter la fréquentation.

Les premières semaines, les choses se passaient plutôt bien. Fiston acceptait bien la transition et n'en semblait pas trop incommodé. Malheureusement, des événements à la maison (inondation du sous-sol et début des travaux de reconstruction!) sont venus perturber notre équilibre familial (et Fiston par le fait même!). Les choses se sont donc corsées à l'école (et à la maison!). Malgré tout, Fiston terminait ses journées au service de garde, mais devait être ramené à l'ordre par l'éducatrice spécialisée. Jugeant la situation stable, nous avons demandé une augmentation de la fréquentation.

Et c'est là que les choses se sont corsées...

C'est à ce moment où j'ai compris que l'école que fréquente notre garçon ne nous devait rien en terme de service en dehors des périodes de scolarisation. Que le fait d'être un enfant en adaptation scolaire retirait les droits d'accès automatique au service de garde, et que la responsabilité de la garde de l'enfant en dehors des heures de classe incombait aux parents.

Comprenez que je n'ai aucun problème à être responsable de mon enfant quand il n'est pas à l'école, mais entre vous et moi, comment devient-il possible de travailler si votre enfant fréquente l'école de 8 h à 14 h? Sans les disponibilités de ma mère, comment allais-je pouvoir être présente au bureau ET m'occuper de mon fils au même moment?

Ne pouvant pas accepter cette décision totalement discriminatoire, j'ai contacté la direction qui a fini par accepter de nous accorder deux fins de journée supplémentaires. L'entente nous convenait... jusqu'au jour où nous avons voulu planifier la rentrée scolaire 2013-2014, année où Princesse Tupperware fera son entrée au préscolaire, où je devrai reprendre mon horaire de travail régulier et où j'aurai besoin du service de garde en début et fin de journée...

C'est à ce moment que le vrai combat a commencé...


Image internet

lundi 17 juin 2013

Notre histoire n'est pas finie


Je sais... j'ai été absente depuis quelque temps...

Quelque part sur le chemin, mon disque dur a sauté. J'ai dû me faire réparer. Puis, une fois remise sur pied, je ne savais plus où reprendre le cours de notre histoire. Celle de Fiston, de princesse et de bébé Tupperware. Celle de Papa, de Maman, de notre clan, de notre famille.

Puis, je me suis demandé s'il était pertinent de poursuivre, de continuer à venir ici m’épancher sur les troubles, les défis, les réussites et les échecs de notre quotidien.

Puis, j'ai arrêté de penser et j'ai laissé le temps filer...

Me revoilà donc aujourd'hui, assise devant mon écran, à avoir envie de tout vous raconter d'un seul coup. Nos déboires avec l'école et avec le service de garde, ceux avec le CLSC et les autres intervenants qui sont en orbite autour de nous (clairement, ils flottent tous sans vraiment savoir quoi faire!). J'ai envie de vous dire que les choses se sont parfois améliorées, parfois détériorées, que nous avons eu besoin d'aide sans toujours en trouver, que nous continuons de nous battre pour que notre garçon ait les mêmes droits que les autres enfants et pour qu'on cesse de tout pelleter dans notre cour de parents responsables.

J'ai envie de vous parler du triste constat que j'ai fait récemment quand j'ai réalisé que nos ressources sont épuisées, nous laissant encore un peu plus seuls avec nos défis et nos combats.

J'ai envie de vous dire que j'ai voulu abandonner... pour vrai cette fois. J'ai voulu lancer la serviette. J'ai même songé placer notre garçon en répit quelque temps pour arriver à sortir la tête de l'eau et être capable de prendre une bouffée d'air... Heureusement, les secours sont arrivés et rien de tout cela ne s'est produit. Nous avons fait face ensemble, Papa Tupperware et moi. Parce que ce qui ne nous a pas détruits nous a certainement rendus plus forts.

J'ai aussi (surtout) très envie de vous dire que je continuerai de venir ici parce que notre histoire n'est pas finie. Bien sûr, je vous parlerai (encore et toujours) de Fiston et de sa vie d'enfant à défi. Mais aussi de Princesse Tupperware qui commence l'école en septembre, de Bébé Tupperware, qui suit religieusement les traces de son grand frère, et de Mini Tupperware.... qui prendra son rang chez les Tupperware en décembre prochain.

J'ai envie de continuer à venir ici, parce qu'ici me fait du bien.

Parce que ce qui ne nous a pas détruits nous a rendus (beaucoup) plus forts.